Dans un rapport paru le 16 juin, le Conseil National de la Sécurité Routière a publié un rapport destiné à gagner des vies parmi quatre groupes d’usagers réputés “vulnérables”, dont notamment les cyclistes.
“L’obligation du port du casque chez les enfants, comme cela se pratique en Espagne, ne semble pas être une voie d’avenir, car elle donne l’impression que le casque est inutile chez les adultes”.
“Il semble que la solution passe par l’expérimentation progressive de l’usage, qui se généralisera ensuite, par effet d’imitation. (…) Ainsi, l’usage pourrait-il commencer par l’obligation du port chez les professionnels (coursiers à vélo, facteurs à vélo …) en même temps que l’utilisation de couleurs voyantes.
Le port du casque pourrait aussi être rendu obligatoire pour les usagers de vélos à assistance électrique avec lesquels les vitesses pratiquées sont plus importantes. De la même façon, la mise en place de distributeurs de casques au droit des stations de vélos en libre service serait opportune. C’est une pratique qui a été éprouvée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Canada.”
Cet avis semble pertinent : il ne préconise pas une obligation généralisée qui risquerait de générer une baisse de la pratique alors que l’on souhaite développer les déplacement vélo en ville. Notons qu’aux Pays Bas, quand la loi a rendu obligatoire le casque pour les Spartamet (l’équivalent de nos solex), ceux-ci ont quasiment disparu.
Il faut distinguer 2 types d’usage quotidien du vélo en ville :
- d’une part le vélo-véhicule, sur des trajets de plus de 3 km où une majorité de cyclistes urbains ont déjà tendance à porter un casque,
- d’autre part, le vélo comme extension de la marche à pied sur des trajets de proximité, où il fait quasiment office de trottinette. (C’est aussi cette pratique qui fait qu’une partie du trajet se fait parfois sur les trottoirs et engendre des conflits d’usage avec les piétons). Dans ce cas, le casque est rarement porté, pour une simple question de commodité : ne pas s’encombrer pour un trajet aussi court.
Imposer le port du casque pour tous les cyclistes entraverait probablement ce second type d’usage. On préférerait parcourir ces trajets très court à pied ou en utilisant une trottinette.
Cyclable préconise effectivement le port du casque pour des trajets quotidiens qui empruntent des rues à grande circulation, avec de nombreuses intersections, etc. Nous le préconisons avec vigueur pour les enfants sur les sièges bébé installés sur les vélos adultes car en cas de chute, l’enfant tombe sur la tête d’une hauteur d’environ 1m50 (et la plupart des chutes ont lieu à l’arrêt). Nous le préconisons également pour les enfants qui roulent sur leur propre vélo, car ils sont moins prudents que les adultes.
Pour les trajets de proximité, le plus important est de se montrer aussi prudent qu’à pied ou en trottinette : rouler lentement, regarder avant de traverser, respecter les piétons, etc.
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